François Boisrond est né le 24 mars 1959 à Boulogne-Billancourt ; il est le fils des cinéastes Michel Boisrond et Annette Wademant.

Il est reçu à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, en 1977. Il s’initie rapidement à la peinture par désir de travailler davantage les matières et grâce aux couleurs industrielles. C’est également là qu’il rencontre Hervé Di Rosa qui lui présente Robert Combas et Louis Jammes. De multiples activités et des intérêts communs pour l’Art brut et l’esthétique du « bad » d’une part et, d’autre part, une aversion pour le bon goût, le graphisme trop soigné et la posture intellectuelle, amènent chacun d’entre eux à produire des images issues de la culture populaire et de l’imagerie des mass média, jetées avec spontanéité sur des supports variés.

Ses premiers travaux expérimentent le carton et le papier journal. Bien que la toile blanche demeure son support de prédilection, il peint à cette époque sur une grande diversité de supports, allant jusqu’à retenir des matières plastiques et synthétiques. Fasciné par les univers de la bande dessinée, du cinéma et surtout de la télévision, il revendique une certaine simplicité iconographique.

François Boisrond puise les sujets de sa peinture dans une mythologie personnelle où autoportraits, portraits de ses proches amis ou encore objets d’usage courant occupent une place privilégiée. Ses peintures présentent cette particularité de s’articuler en séquences, comparables à une série de photogrammes cinématographiques, associés les uns aux autres, sans toutefois qu’aucun sens ne préexiste, qu’aucune dimension narrative ne se vérifie.

Présent dans de nombreuses collections, il est régulièrement exposé dans les institutions (Fondation Cartier, en Avignon pour « La Beauté » en 2000, Mudam au Luxembourg et Centre Pompidou en 2007, Villa Tamaris et Musée des Sables d’Olonne en 2012, Beaux-Arts de Paris en 2016, Fonds Hélène et Édouard Leclerc à Landernau en 2018…).