De petits bonhommes qui courent sur les murs, s’agitent et s’enchevêtrent. Sans visage mais dont l’émotion est palpable.
Nous sommes bien dans l’univers de Keith Haring.

Né en 1958 à Reading, dans l’état de Pennsylvanie, Keith Haring débute à Pittsburg où il suit des cours de graphisme commercial avant d’abandonner pour s’inscrire à la School of Visual Art de New York.

Keith est un «enfant de l’asphalte», la rue, ses couleurs, sa culture et ses codes nourrissent son oeuvre et son imaginaire. Dans la rue, il faut faire vite et bien, être précis et sûr de son geste. C’est ainsi qu’il va développer un dessin aux lignes rythmées et rapides. Dans le métro, milieu «underground» par excellence, il expérimente et rencontre les artistes de la scène émergente : Jean-Michel Basquiat et Kenny Scharf dont les préoccupations – guerre, drogue, racisme- le touchent lui parlent.

Artiste réfléchi, Keith Haring va œuvrer toute sa vie pour la cause sociale. Il va peindre des fresques aux couleurs vives dans des hôpitaux, des orphelinats mais aussi sur le mur de Berlin. En 1984, ses personnages vont prendre des couleurs dans la veine du Pop Art, véhiculant une prise de conscience et un message d’espoir. Lorsqu’il apprend en 1987 qu’il est atteint du VIH, il va tenter de sensibiliser le grand public à cette cause et récolter des fonds via une association pour lutter contre ce fléau.

Dans une volonté de s’adresser au plus grand nombre possible et de rendre l’art accessible, il va ouvrir en 1986 son Pop shop. Un magasin où sont vendus des jouets, t-shirts et affiches aux effigies de ses icônes. Une démarche qui va lui être reprochée par le milieu de l’art, mais qui va représenter une petite révolution artistique, jamais vue auparavant.

Le VIH aura raison de lui, et Keith Haring va s’éteindre en 1990, laissant derrière lui une quantité d’œuvres, d’expositions et de collaborations avec d’autres artistes de divers champs artistiques, à commencer par Andy Warhol, mais aussi Madonna, Grace Jones, Jenny Holzer ou Yoko Ono.

  • Andy Mouse, Keith HARING, 1988Andy Mouse, Keith HARING, 1988 Vue rapide
    • Andy Mouse, Keith HARING, 1988Andy Mouse, Keith HARING, 1988 Vue rapide
    • Andy Mouse, Keith HARING, 1988

    • Dessin au feutre noir signé et daté 88 en bas au centre, représentant Andy Warhol façon Mickey Mouse. Lancée en 1986 sous la forme de quatre sérigraphies couleurs, la série Andy Mouse est, selon Keith Haring, à l'image de la société de consommation, motivée par l'appât du gain ainsi qu'une pique à l'intention d'Andy Warhol dont les positions politiques lui…
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  • Pop Shop Drawing, Keith HARING, 1985Pop Shop Drawing, Keith HARING, 1985 Vue rapide
    • Pop Shop Drawing, Keith HARING, 1985Pop Shop Drawing, Keith HARING, 1985 Vue rapide
    • Pop Shop Drawing, Keith HARING, 1985

    • Dessin abstrait à l'encre sur papier. Les "Pop Shop drawings" sont nés de la volonté de Keith Harting d'extraire l'art des galeries pour l'exposer dans un lieu moins élitiste. pour l'artiste, le Pop Shop est un lieu de rencontre, un retour à ses racines populaires. "Voici la philosophie du Pop Shop : je voulais continuer ce même genre de communication…
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