Niki de Saint Phalle (1930–2002) a laissé derrière elle une œuvre protéiforme faite de tableaux-performances, de sculptures féministes ou encore de films psychanalytiques. L’artiste, qui appartient au groupe des Nouveaux Réalistes, n’a cessé de puiser ses influences dans les réalisations d’artistes tels qu’Antoni Gaudí, Jackson Pollock ou le Facteur Cheval, avant d’inspirer à son tour toute une génération de créateurs. Autodidacte, elle a placé sa vie et ses idées personnelles au cœur de son art, livrant une œuvre engagée et féministe.
C’est lors d’un sombre épisode de sa vie que Niki de Saint Phalle découvre la peinture. Après une carrière dans le mannequina, elle souffre dès l’âge de 22 ans d’une dépression. L’art thérapie va se révéler salutaire pour la jeune femme et lui permettre de dissiper son mal. Il n’est pas étonnant alors que l’artiste en devenir trouve très vite échos auprès de l’art brut, initier par Jean Dubuffet ou de l’art outsider. Autodidacte, elle commence à peindre dans les années 1952, marquant ainsi les premiers pas d’une artiste « touche à touche ».
Sculptures, architectures et performances vont se multiplier. Saint Phalle déploie un large spectre artistique et alterne les médiums. Autour d’elle, de nombreuses personnalités cultivent son appétence pour l’art au quotidien. Elle va se revendiquer du mouvement des nouveaux réalistes et sera entourée notamment de Gérard Deschamp, Christo, Yves Klein ou encore Miro. Des amis artistes, mais aussi un mari. Niki de Saint Phalle va épouser le peintre et sculpteur Jean Tinguely, avec qui elle réalisera notamment la fontaine de Stravinsky commanditée par l’Etat, située à deux pas du musée Pompidou.
De Niki de Saint Phalle on retiendra notamment ses performances de tirs dans les années 1960 qui la rendrons mondialement célèbre. De même, ses sculptures monumentales ne manquèrent pas d’attirer l’attention dix ans après avec son « Golem » ou « Monster Park » à Jérusalem Ouest, et comme l’artiste voit toujours plus grand, elle va jusqu’à s’attaquer à la réalisation d’un Parc de sculptures en Toscane, le « Jardin des Tarots » inauguré en 1998 et inspiré directement par le parc de Gaudi.
Mais qui dit Niki de Saint-Phalle dit Nanas. Artiste résolument féminine mais féministe, elle réalise une série de petites femmes toutes en rondeurs et en couleur, ses Nanas. Ce sont des ambassadrices de la femme moderne, libérée du patriarcat, qui prennent le pouvoir en dansant et chahutant. l’artiste aborde le corps féminin avec un ton féministe qui tient de la performance car il vient avant tout du point de vu de l’artiste.
En référence à ce que Niki de Saint-Phalle doit à l’art, elle exprime toujours à travers lui un sentiment de joie et d’allégresse.
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- Épuisé
- DE SAINT PHALLE Niki
Juggler Vase, Niki de Saint Phalle, 2000
- Vase en polyester peint, édité à 8 exemplaires sur le thème d'un jongleur. On retrouve les formes arrondies et les motifs de cercles, anneaux et spirales aux couleurs vives qui distinguent le style de Niki de Saint Palle. Voir d'autres œuvres de Niki de SAINT PHALLE
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- DE SAINT PHALLE Niki
L’Impératrice, Niki de SAINT PHALLE, ca 1987
- Sculpture en résine peinte, éditée en 10 exemplaires numérotés, reprenant la figure de l'Impératrice du célèbre Jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle. Chaque arcane majeure du tarot se décline en sculpture monumentale, à forte connotation ésotérique. L'Impératrice sortant du lot, car l'intérieur de la sculpture était aménagé en appartement dans lequel l'artiste a vécu. Voir d’autres œuvres de Niki…
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