TING Walasse

Ting Walasse naît à Wuxi en Chine en 1928 et grandit à Shanghai. Sa formation artistique est mal connue. Il aurait fait de courtes études à l’Académie des beaux-arts de Shanghai, puis quitté la Chine pour se rendre à Hong Kong en 1946.

L’artiste s’installe à Paris en 1952, fait la rencontre de plusieurs membres du mouvement CoBrA, Karel Appel, Pierre Alechinsky et Asger Jorn. Le peintre, sculpteur et poète déménage à New York puis intègre la scène artistique, devenant notamment ami avec Sam Francis et renforçant ses relations avec l’expressionnisme abstrait. À cette époque, il incorpore les traits audacieux de la calligraphie traditionnelle chinoise tout en peignant des nus féminins, des fleurs et des animaux dans un style bien distinct. Il est acclamé par la critique et obtient une bourse Guggenheim pour le dessin en 1970.

À partir des années 1990, Ting Walasse s’installe à Amsterdam et continue de se rendre régulièrement à New York.

L’œuvre de l’artiste se caractérise par l’emploi récurrents des mêmes sujets : les femmes, les fleurs et les chevaux. Ting Walasse est également poète et publie de nombreux livres. Il parle du « voleur de fleurs » comme son double, l’auteur invisible de ses peintures. Le peintre se décrit ainsi : « J’emprunte de l’argent ; il dépense comme un fou. Je me sens épais comme un tigre ; il est léger comme un papillon. Je marche sur le trottoir ; il vole dans le vent. Je suis la racine ; il est le pollen. Moi l’eau brûlante ; lui la vapeur. Moi la montagne ; lui le nuage. Moi la pluie ; lui l’arc-en-ciel… »

Ting Walasse décède en 2010. Une rétrospective posthume est présentée au Musée des Beaux-Arts de Taipei l’année suivante.

En 2016, Madame Françoise Marquet-Zao, la veuve du peintre Zao Wou Ki, fait don de deux peintures de Walasse Ting, l’une sur papier, l’autre sur toile au Musée Cernuschi. L’exposition Walasse Ting, le voleur de fleurs est présentée en 2016-2017 dans ce même musée.